L'aventure commence en 2008 lorsque Eve Palacios décide d'acheter une ferme sur les hauteurs de Noyarey au coeur du Parc Naturel Régional du Vercors : 35 hectares de terrain dont 10 de foret. Le bâtiment d’habitation est vaste et Eve, qui a le sens du contact, se dit qu’un jour elle en consacrera une partie pour en faire un gîte.

En attendant elle le réhabilite, ainsi que la bergerie qui accueille 50 moutons et entreprend de faire du bois de chauffage.

Dans la foulée,  l'agrandissement de la bergerie est à l’ordre du jour afin d’accueillir un troupeau de 200 bêtes. Elle fait installer une scierie mobile et utilise les arbres de la forêt environnante. Abattus, débardés et débités, ils serviront à réaliser les poutres et la charpente de la nouvelle bergerie.

Mais le projet d’hébergement refait surface. Elle imagine un gîte de groupe. Pour affiner son projet, elle fait appel aux techniciens de l’antenne départementale des gîtes de France. "Le technicien (Lionel André) a tout de suite cru à mon projet tout en reconnaissant  qu’il y avait beaucoup de boulot et en me souhaitant bon courage... " dit-elle avec un sourire malicieux. Il faut dire que le bâtiment était tout simplement en ruines.

Les travaux de la première étape sont terminés et le gîte de groupe ouvre au début de l'année 2018. Il peut accueillir confortablement 11 personnes réparties en 3 chambres situées à l’étage et la salle de vie au rez de chaussée du bâtiment.

Cuisinière hors pair, Eve prépare de bons petits plats à base des produits de la ferme ou des AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) proches. "Je vais créer une activité maraîchage de montagne afin de proposer encore plus de produits de la ferme" dit-elle. La petite restauration qu’elle offre déjà devant évoluer vers une activité de ferme auberge. Elle propose des visites de la ferme avec un casse croûte, assiette froide à midi ou goûter l’après midi.

Elle appuie son idée de mieux faire connaître son métier, et partager son bonheur d'être agricultrice, à travers cette diversification et l’accueil de citadins. "Ils découvrent notre activité en période d’agnelage... les biberons que l’on doit donner à toute heure du jour et de la nuit".